Explication de l'examen
L’infiltration cervicale sous guidage scanner est un geste médical à visée antalgique, utilisé dans le traitement des douleurs cervicales chroniques ou aiguës, notamment d’origine discogénique, arthrosique, inflammatoire ou post-traumatique. Elle consiste à injecter un anti-inflammatoire (souvent un corticoïde) et parfois un anesthésique local à proximité d’une structure douloureuse (articulation facettaire, disque intervertébral, racine nerveuse, etc.). Le guidage scanner permet de cibler précisément la zone à traiter, en minimisant les risques et en augmentant l’efficacité du traitement.
Préparation de l'examen
Le patient doit généralement être à jeun pendant 4 à 6 heures. Il faut signaler tout traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire, afin d’évaluer si une suspension temporaire est nécessaire. Il est impératif de prévenir en cas d’allergie aux médicaments (corticoïdes, anesthésiques, iode), d’infection en cours, ou d’antécédents neurologiques. Il est aussi recommandé de venir accompagné, car l’infiltration peut provoquer un engourdissement ou une légère faiblesse transitoire du bras.
Déroulement de l'examen
Le patient est installé allongé sur le ventre ou sur le dos, selon la zone ciblée. Après une désinfection soigneuse, un scanner est utilisé pour repérer précisément le point d’entrée de l’aiguille. Sous guidage temps réel, le radiologue introduit une aiguille fine stérile jusqu’à la zone à infiltrer (articulaire, foraminale, ou péridurale selon l’indication). Une petite quantité de produit de contraste iodé est parfois injectée pour confirmer le bon positionnement, suivie du médicament anti-inflammatoire. Il peut provoquer une légère gêne ou douleur locale pendant la ponction, mais il est en général bien toléré.
Durée de l'examen
Contre-indications à l'examen
Ce geste est contre-indiqué en cas d’infection locale ou générale, de trouble de la coagulation non contrôlé, de grossesse (selon les produits utilisés), ou d’allergie aux corticoïdes, anesthésiques ou produits iodés. Une évaluation préalable par le médecin traitant ou le spécialiste est nécessaire pour s’assurer de l’absence de contre-indication.
Informations complémentaires sur l'examen
Le patient doit rester au repos pendant quelques heures après l’infiltration, parfois allongé sur place pour surveillance courte. Il est recommandé de ne pas conduire dans les heures qui suivent. L’effet de l’infiltration peut apparaître en quelques heures ou quelques jours. Le soulagement est parfois transitoire ou partiel, et peut nécessiter des infiltrations complémentaires ou un suivi en rhumatologie, neurologie ou chirurgie. Il est important de signaler tout effet secondaire ou aggravation après le geste. Le médecin radiologue ou prescripteur pourra adapter la prise en charge si nécessaire.